Pauline de Lézardière

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Pauline de Lézardière
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 80 ans)
Château de la Proutière (d) (Poiroux)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Famille
Mère
Charlotte Babaud de La Chaussade (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie

Marie-Charlotte-Pauline Robert de Lézardière est une historienne française, née le au château de la Vérie (Challans) et morte le au château de la Proustière (Poiroux).

Biographie[modifier | modifier le code]

Marie-Charlotte-Pauline Robert de Lézardière est la fille de Louis-Jacques-Gilbert Robert de Lézardière, baron du Poiroux, seigneur de La Salle, de La Proustière et de la Vérie, capitaine au régiment du Dauphin cavalerie et syndic de la noblesse du Poitou, qui héberge l'abbé Edgeworth durant la Révolution, et de Charlotte Babaud de la Chaussade. Par sa mère, elle est la petite-fille de Jean Babaud, la petite-nièce de Pierre Babaud de la Chaussade et de Paul Boësnier de l'Orme, la nièce de la marquise de Cassini. Elle est enfin la sœur du marquis Jacques Paul Toussaint Robert de Lézardière, de Charles de La Lézardière, de Joseph-Alexis Robert de La Lézardière et du bienheureux Jacques-Augustin Robert de Lézardière.

Elle s'occupe, très jeune, d'études historiques et se lance dans la rédaction d'une histoire des lois françaises à la suite de la réforme Maupeou. Encore adolescente, elle fait adresser deux mémoires au nouveau roi Louis XVI : un Tableau des droits réels et respectifs du Monarque et des sujets depuis le fondement de la Monarchie française jusqu’à nos jours (1774), puis Essai sur le rétablissement possible de quelques points essentiels de la Constitution politique de la France (1778)[1].

Malesherbes, le directeur de la Librairie du roi, l'encourage dans ses travaux et supervise l'impression de plusieurs de ses ouvrages en 1791.

En 1788 elle rédige un ouvrage (Idée générale de la Constitution politique de la Monarchie, ou Précis d’un ouvrage ayant pour titre Théorie des lois politiques de la Monarchie française[1]) qui est la préfiguration de son œuvre prinicipale : Théorie des loix politiques de la monarchie française, éditée à Paris, chez Nyon, en huit volumes, sans nom d’auteur[2]. Ce n'est qu'en 1844, après sa mort, que l'ouvrage est publié en en quatre volumes, sous le nom de son auteure.

Représentative du courant aristocratique, Pauline de Lézardière est favorable à une monarchie tempérée, selon le modèle ancien dont elle reconstitue l'histoire[2]. Elle se distingue des écrits « patriotes » de Mably ou de Saige dont les écrits sont condamnés par les Parlements.

Elle émigre avec sa famille durant la Terreur et ne rentre en Vendée qu'en 1801.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • « Théorie des loix politiques de la France : Église Gallicane », Nyon, 1791
  • « Esprit des lois canoniques et politiques qui ont régi l'église gallicane dans les quatre premiers siècles de la monarchie... », Nyon, 1791.
  • « Théorie des loix politiques de la monarchie française », Nyon, 1792; 1844
  • Écrits inédits de Mlle de Lézardière, avec une introduction et des notes, Élie Carcassonne (éd.), Paris, PUF, 1927.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Carolina Armenteros, « Le médiévisme de Chateaubriand, ou Aristote conciliateur des royalistes », Bulletin de la Société Chateaubriand 55 (2012), p. 113-131.
  • Ély Carcassonne, Montesquieu et le problème de la constitution française au XVIIIe siècle, 1978 [1927], p. ., , 754 p. (lire en ligne), p. 478-512
  • Brigitte Carmaux, « Mlle de Lézardière : une certaine idée de la monarchie française », Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest, 1995, p. 67-74. Numérisé sur persée.
  • Jean-François Jacouty, « Une contribution à la pensée aristocratique des Lumières : La Théorie des lois politiques de la Monarchie française de Pauline de Lézardière », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, vol. 17, no 1,‎ , p. 3 - 47 (lire en ligne)
  • Constant Merland, « Mademoiselle de Lézardière », Annuaire départemental de la Société d'émulation de la Vendée, 1865, p. 113-176. Numérisé sur gallica.
  • Charles Mourain de Sourdeval, Mademoiselle de Lézardière, imprim. Ivonnet, 1856, 16 p. [Sourdeval est aussi l'auteur de la notice biographique de Mlle de Lézardière dans la Biographie générale]
  • Georgette Signoret-Serrano, Les idées politiques de Pauline de Lézardière, Thèse Droit, Paris, 1969.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Élie Carcassonne, Écrits inédits de Mlle de Lézardière, Paris, PUF, , 495 p.
  2. a et b Jean-françois Jacouty, « Une contribution à la pensée aristocratique des Lumières. La Théorie des lois politiques de la Monarchie française de Pauline de Lézardière », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, vol. 17, no 1,‎ , p. 3 - 47 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]